Sortie Géologie 28-29 mai 2008 Partie III

Publié le par Gilles Sabatier

Le programme du deuxième jour s'annonçait chargé avec la découverte du très remarquable Chenaillet, susceptible de nous en apprendre beaucoup sur la fomation de la lithosphère océanique. Ce massif est, en effet, un monument géologique à ciel ouvert, puisqu'il s'agit d'un ancien volcan maritime, trônant aujourd'hui à plus de 2000 mètres d'altitude.
 Le réveil matinal nous laissa découvrir un ciel bas et une pluie battante. Triste perspective pour notre randonnée.
Mais, accalmie oblige, nous prîmes la direction du col de l'Izoard pour rejoindre le village de Cervières, à 1600 mètres d'altitude.

Sous la conduite de nos guides, nous entreprenons alors l'ascension... parapluie à portée de mains


Dès les premières dénivellations, Mme Villeneuve démontre qu'elle est une redoutable randonneuse et donne le bon exemple à l'ensemble du groupe !

Quant aux élèves, ils bravent sans la moindre hésitation les éléments déchaînés...
Certains, à l'instar de Thanousson, sont attirés par la force du courant malgré les dissuasions de leur professeur bienvaillant

En prenant un peu de hauteur, nous nous rendons compte de l'ampleur des précipitations qui ont marqué la plaine du Bourget. La Cerveyrette, petit cours d'eau tranquille en cette saison, est en ébullition, nourrie par les pluies incessantes et la fonte des glaces d'altitude.

Cela donne ce paysage de débâcle, très inhabituel à quelques jours de l'été !

L'horizon se bouche, les montagnes sont assaillies de nuages denses et gorgés d'humidité... et le déluge reprend, à notre plus grande déception. L'ascension du Chenaillet n'aura pas lieu. Nous nous contenterons de l'observer d'un oeil plus ou moins brouillé par les gouttes d'eau de plus en plus denses.

Il nous faudra aussi procéder au prèlevement de quelques échantillons pour pouvoir les faire parler à l'abri, dans notre centre d'hébergement qui servira de refuge, mais à basse altitude.

Là encore, les plus beaux spécimens se retrouvent dans les mains des élèves

ou de leur professeur qui devra solliciter les services d'un sherpa, corvéable à merci, pour ramener ces trésors dans le Forez

Pascal profite d'un arrêt momentané de la pluie pour expliquer ce qu'est la variolite : la surface de certains pillow lava présente des sortes de petites bulles blanches. Il s'agit de feldspaths qui résultent de la cristallisation rapide du magma en contact avec l'eau. Selon Pascal, avoir une pierre de variolite permet de garder près de soi la personne de son coeur, explication qui a l'air de ravir Tiane et Pauline.

Le soin apporté à la collecte des roches est tel, que Jessy procède à de véritables ablutions pour son trésor. Un voilà un qui sacrifie tout à la science... 
 
Mais le tonnerre gronde, la pluie redouble. Et, il nous faut définitivement quitter ces hauts sommets particulièrement chargés.

La fin de notre périple se déroulera dans une configuration beaucoup moins dépaysante, celle d'une pièce du centre d'hébergement de La Salle-Les Alpes transformée d'abord en réfectoire puis en salle de classe... Et cela après avoir tutoyé les sommets, quelle frustration !



Espérons que les élèves gardent toutefois un excellent souvenir de cette sortie géologie, à la fois, pour enrichir leurs cours de SVT et aussi leur vie de groupe... Une telle expérience laisse de toutes façons toujours des traces, et pas simplement, dans les roches.

Publié dans Archives Première S1

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T
Je dis : "A refaire !"C'est très bien fait votre site... .
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